Syros (ou Syra) était déjà habitée à l’époque néolithique. A Kastri (acropole préhistorique) et à Halandriani, les archéologues ont mis au jour d’importants vestiges de la civilisation dite du «Cycladique ancien». Notamment les superbes Vénus aux lignes si épurées dont on voit les plus beaux spécimens au Louvre et au musée national d’Athènes. Vous trouverez quelques ouvrages touristiques et historiques dans la bibliothèque de la maison de Delfini.
Au Nord-ouest, la baie de Gramata (accessible à pied) offre une foule d’inscriptions rupestres romaines et byzantines dans un cadre bucolique des plus enchanteurs.
Pendant des siècles, seule la colline de Ano Syros était habitée. Avec ses remparts, ses venelles et ses arcades, elle était conçue comme une ville médiévale pour se protéger. Au sommet se dresse la cathédrale catholique de Agios Georgios, dominant le Centre d’études historiques et les deux monastères des Jésuites et des Capucins.
La protection française a valu à cette île de ne jamais être conquise par les Ottomans (les seuls ennemis étaient les pirates qui opéraient des razzias sur l’île). C’est la raison pour laquelle pendant la Guerre de l’Indépendance hellénique (1832) des réfugiés de Chio et Psara, fuyant les persécutions turques, fondèrent la ville moderne d’Hermoupolis. Ces marchands et armateurs audacieux entreprirent en quelques années d’y construire le port le plus puissant de toute la Mer Egée et un centre industriel prospère. Un écomusée témoigne d’ailleurs de ce passé industrieux.
Rien n’était trop beau pour ces «nouveaux riches» qui se firent construire des villas et des palais dans le goût italien. A l’époque où l’on envisageait sérieusement de faire d’Hermoupolis la capitale de la Grèce, les édiles firent appel à Ziller, un architecte autrichien, pour édifier un immense hôtel de ville librement inspiré par le palais du Roi Priam. La ville compte nombre de surprenants édifices néo-classiques dont un charmant théâtre «Apollon», réplique de La Scala de Milan. La corniche Est du quartier de Vaporia recèle une foule de maisons palladiennes qu’il est passionnant de découvrir au hasard des ruelles qui grimpent le long de la colline. Du sommet, on découvre des vues saisissantes sur la ville et le port.